Si mourir, c'est partir un peu... ou pour toujour sans aucun moyen de revenir vivre, ici ou ailleurs, la discussion s'arrête là. On meurt et c'est fini. Point barre. Adieu la belle vie. Adieu, mamam, j'ai été heureux. Que l'on pardonne tous mes péchés.
Par contre, si mourir libère le prisonnier bloqué à l'intérieur de ce corps de misère, on peut commencer à disserter sur l'après-vie. Une nouvelle vie parmi les habitants du ciel. Mais, j'ai bien peur que là-haut, on récupère nos petites misères du bas. Un idiot ici-bas demeure un idiot dans les mondes du haut, sauf s'il commence à comprendre la nécessité d'évoluer dans le bon sens. On transporte avec nous nos propres défauts. Incapable de nous améliorer sur terre, pourquoi le ferons-nous au ciel ? En toute logique, plus on entretient notre corps dans le respect de Mère Nature, plus on permettra à cette trilogie : - corps, âme et esprit - à s'harmoniser ensemble pour entrer au royaume des morts dans toute notre lucidité et pour nous défendre de toute illusion.
Moi, je ne sais pas.
Bref, on peut se poser quelques questions.
Examinons les différentes possibilités que nous proposent les religions ou les spécialistes de l'au-delà. Vous imaginez, bien sûr, toutes les réponses contradictoires proposées aux fidèles.
Pour les traditions d'Orient, l'âme entame un long processus étalé dand le temps. C'est le karma de l'individu qui programme la vie post-mortem.
Pour le bouddhisme tibétain, l'instant de la mort dure trois jours et demi. On ne doit pas toucher le corps. Les prières aident l'âme errante à trouver le chemin du pays des morts. Ensuite, le périple se poursuit dans le "Bardo" divisé en zones. Des hallucinations terribles guettent la pauvre âme en détresse.
Pas marrant, toutes ces étapes de terreur.
Le Judaïsme ancien prétendait que les âmes des morts s'échouaient dans le "Shéol", le pays de l'oubli, sorte de lieu où les âmes errent lamentablement : "Tout est le même pour tous : un sort unique pour le juste et le méchant" (Ecclésiaste 9,2).
Heureusement, maintenant, à partir du IIème siècle après Jésus-Christ, l'âme peut être jugé : un sort différencie les bons et les méchants. Utilité des prières. L'âme ne doit pas sentir isolée.
Ouvrage de l'historien Flavius Josèphe au Ier siècle : Histoire ancienne des juifs - " Ils croient que les âmes sont immortelles, jugées dans un autre monde et récompensées ou punies selon leurs actes; que les unes sont éternellement retenues prisonnières dans cette autre vie et que les autres reviennent en celle-ci."
Eh, oui, si on est un vilain garçon, on est toujours puni, na !
La religion chrétienne est-elle plus magnanime ?
Là, on souhaite un soi-disant jugement dernier.
En attendant, d'après saint Augustin (que ce saint homme soit béni, hi), " toutes les âmes, lorsqu'elles sortent de ce monde, sont reçus dans l'autre de manière différentes : les bonnes ont la joie, les mauvaises la souffrance; mais, lorsque sera venue la résurrection, la joie des bons sera plus grande, les souffrances des mauvais plus pénibles, parce qu'ils seront tourmentés dans leurs corps".
Chouette, non ?
Je n'envie pas ce destin même à mon plus mortel ennemi.
Selon la croyance musulmane, vie et mort de l'homme sont prédestinées. Cette acceptation est accompagnée d'une espérance dans un au-delà nommé " Al-ghayb". En attendant la résurrection là aussi, l'âme séjourne dans le Barzakh. Pour aller dans un monde intermédiaire agréable puis vers le paradis, à une question sur Dieu, elle doit répondre : " Mon maître est Allah, Mohamed est mon prophète et l'Islam est ma religion ".
Ces trois religions ont le même Dieu, les mêmes prophètes, le même lieu, la même origine.
Pourquoi s'entretuent-ils depuis la nuit des temps ?
Quelle est la cause de ce massacre ?
Pourquoi ne pouvons nous pas respecter les idées et les croyances des uns et des autres ?
Où est l'Amour dans tout ce fatras pseudo-spirituel ?
La colère est-elle le lien bizarre qui ronge l'âme des hommes ? Une colère non naturelle et fallacieuse ! Une colère inventée de toute pièce !
Mystère et boule de gomme !
J'arrête là ce court essai, car je fatigue.
La suite au prochain numéro. un prochain article.
Là, on comprendra que ces trois religions du "Livre", monothéistes, frères ennemis, n'ont rien inventé. Elles ont copié d'autres religions plus anciennes.